La possibilité d'une île
Titre : La possibilité d’une île
Auteur : Michel Houellebecq
Genre : roman
Editeur : Fayard (2005)
ISBN : 2213625476
Vous n’avez rien d’autre à lire ? Lisez quelques pages de ce roman. Mais n’en abusez pas, sous peine de sentir rapidement l’ennui et les bâillements vous gagner irrésistiblement. Mais si vous insistez, parce qu’après tout vous l’avez payé, cher, et que vous souhaitez rentabiliser au mieux votre achat, la nausée viendra, tout aussi inéluctablement.
Vous cherchez un livre à feuilleter, distraitement, d’un seul œil, dans un hall de gare, sous un abri-bus, aux toilettes ? Choisissez encore celui-ci : je vous garantis que vous ne serez jamais absorbés par votre lecture au point de ne plus pouvoir prêter attention à ce que vous êtes en train de faire. Mais ne l’emportez pas dans votre havresac si vous avez de la marche à faire: il pèse beaucoup trop lourd pour ce qu’il peut vous apporter.
Comment peut-on écrire de telles platitudes et plaire à un éditeur ? Ah ! Pouvoir de la médiatisation !
Deux pages, toutefois, sont plaisantes à lire : les pages 484 et 485, parce que ce sont les deux dernières, et qu’on se dit que ce sera bientôt terminé. Ouf !
L’histoire des Elohim ne peut intéresser personne : la narration manque de relief, les rebondissements, s’il en est, sont prévisibles et le suspens qu’un bon auteur aurait pu y mettre en est lamentablement absent.
L’histoire de Fox, le chien, relève de la rubrique des chiens écrasés.
Les deux histoires d’amour restent pâles, manquent de souffle, de passion, et la description froide, clinique, des accouplements n’y ajoute rien de bien attirant.
Parlons-en, justement, des passages « consacrés » au sexe !
Chez Houellebeq, la chair est triste, hélas, et je n’ai (heureusement !) pas lu tous ses livres…
Pour résumer : un des livres les plus ennuyeux que je me suis efforcé, ces dernières années, de lire jusqu’à la fin.
Patryck Froissart, le 15 mars 2006